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L'agriculture urbaine d'AgrosParisTech

Grâce au ministère de l'agriculture et à Paul QUENTIN, j'ai eu l'opportunité de rencontrer Christine Aubry, ingénieur de Recherches Hors Classe pour l'INRA. Elle travaille sur l’étude des formes et fonctions des agricultures urbaines au sein d'AgrosParisTech.

Pari aérien

 

Il faut savoir que la ville de Paris possède 80 hectares de toits plats potentiellement cultivables. 80 hectares correspondent à environ 114 terrains de foot. Paris est une ville très dense, la Mairie se lance dans l'idée d'utiliser ces zones disponibles pour produire de la nourriture. Depuis 2012, la ville de Paris, avec l'Institut des sciences et industries du vivant et de l'environnement (AgroParisTech), lance une étude d'agriculture urbaine avec pour problématique :

Étudier la faisabilité de la culture en toiture sur des déchets organiques issus du milieu urbain

 

L'agriculture sur toit nécessite certaines dispositions. Un toit porteur est obligatoire, car les bacs de plantation peuvent devenir très lourds avec la pluie. Les bâtiments construits avant les années 50 sont très porteurs et peuvent donc être utilisés à cette effet. Le groupe Topager est spécialisé dans ce domaine.

Une agriculture 100% parisienne

 

L'étude a pour but de comparer différents substrats d'origines citadines et leur effet sur les cultures. Pour cela, les déchets organiques urbains sont récupérés comme le marc de café, les déchets végétaux ou le compost dans la ville de Paris. Des bacs de culture (0,64m²) sont installés sur le toit avec 4 mélanges et un témoin.

Le projet doit tester trois types de déchets organiques en variant les couches et en ajoutant ou non des vers de terre. Ces résultats sont comparés à un terreau grand public. L'association de culture est aussi prise en compte (exemple : l'effet repoussant du basilic sur les parasites de la tomate).

Des résultats surprenants

 

Une production importante pour le concept, de l'ordre de 70 à 80 tonnes/hectare qui est équivalente à celle de maraîchers biologiques en plein champ mais avec une teneur en métaux lourds 5 à 10 fois inférieure aux normes Européennes. On a donc une production comestible, importante et saine qui ne pousse pas au sol et dont le substrat produit toujours au bout de 3 ans. La nourriture produite ne peut pas être labellisée bio car elle ne pousse pas au sol.

Les services écosystémiques :

 

Un service écosystémique est une relation bénéfique entre un écosystème et les humains (abeilles/plantes).

 

Une nouvelle thèse est mise en place pour étudier les services écosystémiques offerts par l'agriculture sur toit :

-Plantes aromatiques et pollinisation par les abeilles.

-Bacs de culture récupérateurs d'eau de pluie, entre 75 à 80% de récupération d'eau.

-Absorption phonique grâce à la végétation sur le toit

-Absorber les déchets de la ville

-Évapotranspiration accrue

Projet futur

 

Fin 2017, la thèse initiale de ce projet se finit. Le toit va donc être transformé pour étudier la culture méditerranéenne. En effet sur le toit, on peut trouver une différence de 2 à 3°C par rapport au sol.

 

Une autre idée d'étude serait d'essayer la culture tropicale. Une autre anecdote, que j'ai apprise, est qu'il y a trop d'abeilles sur Paris par rapport à la disponibilité en fleur. Elle se font donc concurrence. Il font donc installer plus de végétal en ville pour que les abeilles puissent trouver des sources de nourritures.

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